L'esprit du scripteur
Nous cherchons, avant toute autre chose, à développer l'esprit du scripteur chez nos élèves. Nous souhaitons que nos élèves aient envie d'écrire, qu'ils soient inspirés. Nous avons réalisé, après quelques-unes de nos nombreuses discussions, que nos élèves ne savaient pas ce que nous attendions d'eux exactement. Combien de fois se sont-ils faits dire: ajoute des détails, mets plus d'action... sans vraiment en comprendre le sens, la profondeur.
Nous avons donc réfléchi à ce que représentait pour nous l'acte d'écrire et nous en avons conclu que nous n'exigions pas "la bonne affaire" chez nos élèves. Nous avons ainsi décidé que nous allions leur montrer ce à quoi nous nous attendions... Comment? Via des séquences vidéo...
Modéliser via des séquences vidéos
La génération actuelle aime la techno. Elle aime la télévision, les films, les jeux vidéo, etc. C'est pourquoi nous avons choisi ce médium afin de capter son attention et de lui montrer ce à quoi nous nous attendons en écriture.
Lorsque nous enseignons le récit, nous travaillons inévitablement l'introduction, les péripéties, le dénouement ainsi que la situation finale. Avant de mettre nos élèves en pratique, nous leur présentons une séquence vidéo (des projets clés en main comprenant les détails de nos séances d'écriture seront disponibles prochainement dans la section "projets clé en main".) afin de mettre en image ce que nous attendons d'eux. Ainsi, après avoir visionné l'extrait, nous écrivons, en collectif une péripétie (par exemple) à partir de ce que nous venons de voir. Ensuite, ils sont prêts à travailler et à intégrer ce qu'ils viennent de voir.
Modéliser via de l'art dramatique
Lorsque nous n'avons pas de séquences vidéo à présenter, nous utilisons nos élèves afin qu'ils miment une scène. Puisque nous nous permettons de pousser les limites à l'extrême (ils ont transpercé Mme Karine l'an dernier d'une épée), ils apprécient énormément cette façon de faire. Ensuite, toujours dans l'objectif de modéliser, nous écrivons collectivement ce que nous venons de mimer ou de jouer.
Sujet libre ou imposé?
Nous optons, la plupart du temps, pour des sujets libres. Toutefois, en début d'année, alors que nous en sommes au début de la modélisation, nous imposons souvent à nos élèves un cadre précis. Par exemple, si nous travaillons l'introduction d'un récit, nous exigerons d'eux une introduction de récit en guise de production.
Une tentative se vit actuellement dans l'une de nos classes où aucun sujet ni type de texte n'est exigé. Les élèves travaillent par "ateliers d'écriture libres". Personne, dans le groupe, n'est rendu au même stade d'écriture. Cette méthode a fait ses preuves ailleurs, mais c'est une première pour nous. Actuellement, ce que nous en retirons, c'est la grande grande grande motivation des élèves à écrire. Certains écrivent seuls, d'autres en équipe, certains écrivent un récit, d'autres un mini-roman... seule leur imagination les limite. C'est à suivre...
Ce qu'il faut retenir
Nos élèves ont besoin de voir ce que nous attendons d'eux. Nous avons souvent l'impression qu'ils devraient le savoir, mais c'est rarement le cas. Ils ont besoin de modélisation encore et encore. Oui, c'est long. Mais c'est tellement payant...
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